Léon Troclet (1872-1946), un visionnaire

Un Bagimontais visionnaire

Léon Troclet est enfant de Bagimont : il y est né en 1872. Député de Liège durant 30 ans, membre du Partie Ouvrier Belge, Léon était préoccupé tant par le monde ouvrier que par le développement économique et social de la Wallonie. Dès les années 1910, Léon défend la séparation administrative et la reconnaissance de 3 régions : la Wallonie, la Flandre et l’agglomération bruxelloise. Cette autonomie, absolue pour certaines questions, favoriserait le développement économique. Les impôts indirects frappent davantage le peuple de Wallonie que le peuple des Flandres. Léon dénonce les exagérations flamingantes : la Wallonie contribue davantage aux charges de l’Etat, tout en percevant, pour les travaux publics, 10 fois moins que la Flandre : l’Etat développe Ostende et Zeebrugge, il néglige les provinces de Namur et du Luxembourg.

Ce fédéralisme est une constante de son activité politique.
Dans les années 30, Léon Troclet fera approuver par le POB l’idée de l’établissement légal de la frontière linguistique. Léon affirme que le problème wallon et flamand en Belgique dépasse largement la question des langues. Dans le domaine militaire, comme dans celui de l’administration ou de l’enseignement, les différences de sensibilité entre les deux communautés s’accentuent. Troclet incite le POB à se saisir de la question, à l’étudier sérieusement car la vie est différente d’il y a 100 ans. (…) Rien ne s’oppose plus à ce qu’on établisse trois provinces au lieu de neuf.
Par ailleurs, affirme Léon Troclet, Le malheur du mouvement wallon, c’est de se laisser entraîner dans un belgicisme périmé et de manquer d’idéal.

L’objet de Bagimont Chronicles n’est pas le débat politique. Il ne se passe rien à Bagimont, cela laisse de le temps d’y réfléchir et de voir loin devant.

On lira avec intérêt l’article de Paul Delforge, historien, directeur de recherche et responsable du Pôle Recherche de l’Institut Jules-Destrée

Laisser un commentaire